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UGICT-CGT Printemps siège

TOUS les cadres et agents de maîtrise ont aussi droit à une vie équilibrée professionnelle et privée.

21 Octobre 2015 , Rédigé par UGICT-CGT Publié dans #Loi Macron

Les dispositions de la Loi Macron sur les ZTI et le travail de nuit applicable sur le boulevard Haussmann ont fait l’impasse sur l’encadrement, malgré la levée de boucliers de nombreux députés – essentiellement femmes – comme Mesdames Sandrine MAZETIER, Karine BERGER, Marie Noëlle LINNEMAN. Cette loi qui était majoritairement combattue à l’Assemblée n’a trouvé son salut que par un passage en force avec l’article 49-3, véritable déni de démocratie sur un tel sujet qui engendre des changements sociétal profonds.

Sans perdre de temps, L’UCV, Union (Patronale) des Commerces de Centre Villes regroupant les Grands Magasins et Monoprix, a emboîté le pas au gouvernement, pour tenter de dévoyer la Loi au niveau d’un accord d’entreprise en s’y substituant par un accord de Branche.

Les raisons en sont très simples.

Sans accord majoritaire d’entreprise pas d’ouverture en ZTI ni de travail de nuit : on reste en l’état.

Au Printemps : la CGT, l’UGICT-CGT, la CFDT, l’UNSA, le SAPP sont tous opposés à cette loi.

Aux Galeries Lafayette : la CGT et la CFDT majoritaires sont également opposées à cette Loi.

A la Mairie de Paris, et uniquement à Paris, par cette Loi, le gouvernement a enlevé tout pouvoir de décision du Maire en ce domaine, et à ce titre Madame Anne HIDALGO a saisi les juridictions compétentes pour contester cette décision arbitraire.

Pour mémoire, la Mission d’Information et d’Evaluation diligentée par la mairie de Paris, avait rendu un rapport négatif sur ces ZTI en matière de création d’emplois, et également alarmant sur des fermetures de petits commerces et d’artisans (comme ce qui s’est passé en Grande-Bretagne) si d’aventure les grands commerces ouvraient tous les dimanches et la nuit.

L’UCV tente donc d’obtenir un accord de Branche car là, dans les salons feutrés, loin des Magasins, ce sont d’autres acteurs qui négocient …Celles et ceux qu’on appelle souvent « des jaunes » pour être courtois.

Des permanents syndicaux, coupés de la réalité, peu ou pas représentatifs, bien malléables et surtout négociant le contraire de ce qu’ils affirmaient encore hier devant les médias…

Pour s’opposer à ces manoeuvres de bas étages, la CGT et l’UGICT-CGT pour leur part ont envoyé dans cette délégation à l’UCV des élus des Galeries Lafayette et du Printemps

Le CLICP.Paris (Comité de Liaison Intersyndical Commerce de Paris) apportant son aide précieuse à ses adhérents et syndicats Printemps et GL, la CGT et l’UGICT-CGT, la CFDT et l’UNSA.

Pour tous les cadres de vente et des services rattachés, quel que soit le niveau ou le métier, ce projet d’accord UCV, comme la Loi d’ailleurs, est totalement inacceptable car il détruit l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, car le mot « volontariat est bien un leurre », et toutes et tous le savent bien.

En l’état actuel de la situation, en matière de temps de travail et d’emploi, tous les cadres de cette entreprise classés en forfait jours « car jouissant d’une large autonomie » travaillent dans l’illégalité.

Ce n’est pas nous qui le disons mais la Cour Européenne qui vient de condamner une nouvelle fois la France à payer de lourdes amendes à l’Union.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que la plupart des cadres au forfait jours ne sont pas en fait autonomes, puisqu’ils sont intégrés dans un dispositif d’équipe avec des horaires à respecter.

Et de surcroît les limites horaires (lorsqu’elles existent) sont souvent dépassées, justement par manque d’effectifs de personnel encadrant.

C’est le cas Au Printemps et Galeries Lafayette pour tous les cadres de la vente (MV, RC, DV) y compris les stagiaires cadres), et cadres des services rattachés.

Monsieur GATTAZ l’a bien compris, lui qui demande l’abrogation du statut cadre et le retour aux 39h voire davantage….ce qui permettrait de dissimuler l’ardoise de la forfaiture illégale…

Parce lorsqu’on les écoute, les cadres ne travailleraient pas assez….pas assez de jours de fériés, de dimanches, de soirées, de travail de nuit ….

A l’UGICT nous sommes certains que ces affirmations sont intolérables pour nos catégories.

Les cadres sont des êtres humains et ont aussi droit au respect à la place des discours

Des efforts ils savent en faire, mais lorsque cela devient insupportable et en opposition avec leur choix de vie, ils quittent l’entreprise par dizaines ….et le cercle infernal recommence…..

L’UCV n’a rien prévu dans son projet…..pas de contre parties financières comme précédemment, plus de repos compensateur, des dimanches ou des nuits……par roulement…..les MV des D.V en sous-effectifs en feront 26…. d’autres davantage…..les Directeurs des Ventes vont coucher là …..Seuls les vrais cadres dirigeants (les 10 plus hautes rémunérations) seront épargnés….

Lorsqu’ils viendront ce sera quelques minutes …..En promeneur…..pour vérifier que les bons petits soldats sont bien présents….même si les étages sont déserts.

En réalité les cadres, même s’ils ne sont pas toujours les plus combatifs, doivent se mobiliser contre ce projet du 19ème siècle avec tous les autres salariés de la vente, du Siège et de la Centrale (concernés aussi dans le projet UCV).

En refusant ce projet sans issue pour la rentabilité de notre enseigne, ils ne condamnent pas l‘entreprise bien au contraire, mais ils sauvent leur vie professionnelle et privée, car toute personne doit rester libre de ses choix, les nouvelles formes d’esclavagisme moderne, ne doivent pas être de mise dans une telle enseigne.

Les cadres ne sont pas des sujets pieds et poings liés à l’entreprise, et muselés dans leur droit d’expression à dire non.

Paris le 8 octobre 2015

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